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 Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo

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Staff ♦ Sven est Libéré Délivré

Mathéo A. Gallagher

Mathéo A. Gallagher

♦ Messages : 54

♦ Statut : Fiancé à la femme de sa vie !
♦ Profession : Gérant de l'épicerie
♦ Avatar : Josh sexiest Duhamel

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MessageSujet: Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo   Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo EmptyDim 11 Oct - 13:37

Mathéo Axel Gallagher
« Pick me, choose me, love me... »

Identity Card
NOM : Gallagher, c'était le prénom de mon père. C'est donc une vraie fierté que de le porter !PRENOM :  Parait-il que mes parents n'étaient pas vraiment d'accords, ma mère voulait Mathéo, et mon père Axel, à la base, je devais avoir un prénom composé tel que Mathéo-Axel, mais mon père a fini par céder, et ce fut Mathéo en premier, et Axel en second.AGE :  Je vais avoir 35 ans, à la fin de l'année !DATE & LIEU DE NAISSANCE :  Je suis né le 21 Décembre 1980, à Wilmington !METIER :  Anciennement paparazzi, et journaliste au San Francisco Magasine, je suis à présent gérant de l'épicerie "Yummy Shop". J'ai prit la relève de mon père, puis de ma mère. Bien qu'en ce moment, mon métier me manque éperdument.ORIENTATION SEXUELLE :  Hétérosexuel serait mentir, non ? Parce que je suis attiré que par une seule et même personne. Elenasexuel, ça compte ?STATUT MATRIMONIAL :  Fiancé à la plus délicieuse des blondinettes ! La femme de ma vie, mon essentielle, Elena Blueberry.GROUPE :  SuperheroesCREDIT :  Merci à Cecile362 pour l'avatar de la fiche !CELEBRITE :  Josh Duhamel

Tell me ...
All about you !
Pourquoi être venu à Southport ? C'est une petite ville ... Tu recherchais quoi ? La tranquilité, le calme ? Ou tu fuis quelque chose ?
Pourquoi Southport... ? Je suis né à Wilmington, c'est une des grandes villes les plus proches de Southport, à trente-cinq minutes en voiture. Je voulais un nouveau départ, pouvoir me construire une nouvelle vie. San Francisco était rempli de souvenirs aussi douloureux que merveilleux. Mais depuis qu'Elena m'a planté devant la Mairie, le jour de notre mariage, j'ai eu beaucoup de mal à rester. Alors Southport est pour moi un nouveau départ. La nouvelle vie que je cherchai à avoir pour essayé d'avancer. En arrivant, j'étais sûr qu'Elena ne viendrait jamais y mettre un pied, ce n'est pas pour être les petites villes, mais j'ai remarqué que j'étais complètement à coter de la plaque. Donc... C'est une bonne, comme une mauvaise surprise. Enfin, mon but principal été de pouvoir recommencer ma vie à zéro.


Certains parlent de destin, d'autre d'aléas de la vie ... Parfois, on l'appelle le hasard. Est-ce que tu y crois ?
J'ai rarement de secrets. D'ordinaire, je divulgue celui des autres, et je ne m'en porte pas si mal. Mais mon plus grand secret reste celui de quand j'avais sept ans, et que Chris Allen m'a menacé de tuer ma famille si je disais quoi que ça soit de ce que j'avais entendu dans leur conversation, donc du fait qu'il veuille tué mon père pour l'empêcher de dire quoi que ça soit sur leur secrets à eux. Et depuis l'incendie, j'ai également une phobie incroyable du feu, je ne peux pas m'endormir sans avoir vérifié entre une à six fois chaque prises, chaque câbles de la maison, ainsi que les plaques de cuissons. C'est plus fort que moi.  

Behind the Screen
PRÉNOM & PSEUDO : Sandra, sur la toile, je suis "connue" sous Minouu_♥️AGE : 22 ans !TU HABITES OU ? : Toulon city bitch's !TU FAIS QUOI DANS LA VIE ? : Je suis barmaid !COMMENT T'AS CONNU LE FORUM ? : I'm god !DERNIER MOT : Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo 735571263


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[color=#ff0000]♦️[/color] [b]Josh Duhamel +[/b] Mathéo A. Gallagher
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Mathéo A. Gallagher

Mathéo A. Gallagher

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MessageSujet: Re: Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo   Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo EmptyDim 11 Oct - 14:17

Once Upon a Time...


My childhood to Southport

10 DECEMBRE 1989.

« Ecoutes Chris, j’en peux plus de vivre comme ça, tu comprends ? Ca me hante tous les jours depuis quatorze ans ! » Je marche en direction du bureau de mon père lorsque je l’entends parlé à un de ses amis. La porte est entre-ouverte, et maman m’a bien dit de ne pas le déranger. Je me penche pour regarder entre les deux portes, et vois Chris Allen, un des amis de mon père, avec Mike Robertson son meilleur ami, et mon parrain par la même occasion, ainsi que Grégory Peterson. Tous se connaissent depuis l’enfance maintenant, et ils ne se sont jamais séparés. Je sursaute en entendant quelqu’un frapper sur le bureau en bois, apparemment c’est Mr Allen, il a l’air plutôt en colère. « JE T’INTERDIS D’EN PARLER A QUI QUE CA SOIT ! » Je me recule lorsqu’il hurle et vais me cacher derrière la petite commode à l’entrée du bureau. Je me tiens fermement au bois alors que ma respiration s’accélère. « Calmes toi, Chris ! Mon fils est dans la maison. » Mon père lui, reste calme. J’ai d’ailleurs toujours été impressionné par ce calme légendaire, même quand il me gronde il est capable d’être serein, c’est ce qui fait le plus peur d’ailleurs. « J’EN AI RIEN A FOUTRE DE TON FILS RICHARD ! TU NE COMPRENDS PAS ? ON AVAIT FAIT UN MARCHE ! VOUS AVEZ TOUS JURE DE NE RIEN DIRE ! » Ca commence à remuer à l’intérieur, et je n’entends plus qu’un vague brouhaha. Je m’enfonce contre le mur, comme si j’allais arriver à rentrer dedans lorsque la porte s’ouvre en grand. C’est mon père, il a l’air en colère cette fois-ci, et il se tient le nez. Je crois que leur discussion est partie en bagarre, mais je n’espère pas trop m’avancer non plus. Je ne bouge pourtant pas alors que j’entends Chris reprendre la parole. « C’est terminé pour lui. Il va falloir prendre les devants avant qu’il ne nous balance. On doit prendre les mesures nécessaires pour être sûr. » « Tu vas vraiment pas bien mon pauvre Chris. Tu ne vas pas le tué non plus. Essaie de le comprendre… Il est inquiet pour sa famille et… » « On est tous pères à ce que je sache ! Et on a juré de ne jamais rien dire, pas même à nos femmes ! Que vous soyez ou non avec moi, ça ne changera rien. C’est moi qui prend les décisions ! » Mr Allen a toujours été un peu le chef de la bande, même s’il a le même âge que papa, et que les deux autres sont plus vieux. Ca a toujours été lui qui choisissait où est-ce que nous allions pêcher, où est-ce que nous allions en camping, etc. Je commence à avoir mal aux pieds moi, je change alors de position sans faire attention à la petite commode que je bouscule, déclenchant alors la chute de la statuette de papa qui se brise au contact du sol, stoppant le discours des adultes. Je pose une main sur ma bouche et me relève pour commencer à courir. Je sens une main se posée sur mon épaule et me tirer en arrière jusque dans le bureau et me plaquer violement contre le mur. « T’as entendu quoi sale môme ? » Je relève les yeux vers Mr Allen alors que ma vue commence à se brouillée. Je détourne le regard vers mon parrain qui se rapproche de nous pour essayer de le calmer, mais sa pression sur mes épaules me fait mal. « J. J’ai rien entendu Chris. J’ai rien entendu ! » Je me sens décoller du mur et rejeter de nouveau contre, m’arrachant un hoquet de surprise, tandis que ma respiration se coupe sous le choc. Je relève les yeux vers l’homme en face de moi, il m’a toujours impressionné, mais là c’est pire que tout. « Tu es sûr de toi Mathéo ? » Je hoche la tête alors que les larmes coulent sur mes joues. « O. Oui, je suis sûr ! Mais tuez pas mon papa ! Ne le tuez pas s’il vous plait ! » L’homme se met à rire avant de me refrapper contre le mur, mais cette fois-ci c’est de ma tête que je le heurte en premier. J’ouvre grand les yeux, la bouche entre-ouverte. « ARRÊTES CHRIS ! T’ES COMPLETEMENT MALADE ! » Mon parrain essaie de le tirer en arrière, mais Mr Allen est bien trop fort. Je détourne les yeux quelques secondes, essayant de calmer ma respiration. « Ecoutes moi bien Mathéo. Ce que tu as entendu ce soir, tu le répètes à personnes, tu comprends ? PERSONNES ! » Je sursaute à son cri et hoche la tête rapidement. « REGARDES MOI QUAND J’TE PARLE ! » Je tourne alors les yeux vers lui, sanglotant. « Tu aimes ta maman et ton papa, hein ? » « O. Oui. » « Si tu le répète à qui que ça soit, je tuerai ta maman et ton papa ! Tu ne veux pas que ça arrive hein ? Alors ne dis rien. Ca sera notre petit secret. »

21 DECEMBRE 1989.

« Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Mathéo ! JOYEUX ANNIVERSAIRE » Aujourd’hui est un jour spécial, tout le monde est présent, sans exceptions. Assis sur les jambes de mon parrain, le dos appuyé sur son torse, j’esquisse un large sourire en voyant tout le monde chanter à tue-tête. Je regarde fixement ma mère qui m’envoie un baiser alors que mon père s’approche avec un premier cadeau. Il a l’air immense, mais je me doute bien que ce n’est pas le plus gros. Je déchire le papier dans la plus grande des précipitations et découvre alors un sublime appareil photo argentique. J’entre-ouvre la bouche et relève les yeux vers mes parents. « Il te plait ? » Je hoche la tête à la question de ma mère, puis descend des genoux de Mike pour venir dans les bras de ma mère, veillant à ne pas bousculer son ventre rebondit. J’embrasse sa joue et recule alors que mon père me caresse les cheveux. « Je pourrais faire pleins de photos maintenant !! » Je souffle enthousiaste. Mes yeux se posent ensuite sur mon parrain qui s’approche avec une boite mal fermée. Je fronce les sourcils et me rapproche de lui pour ouvrir le dessus et ainsi découvrir un magnifique petit chiot avec un nœud rouge autour du cou. « OH PARRAIN IL EST TROP BEAU ! » Un cri aiguë s’échappe de mes lèvres et je prends le petit chien dans mes bras pour le câliner. « Marraine m’a aidé à le choisir. Tu vas l’appeler comment ? » « Pluto, comme dans Mickey ! » Je prends mon chien à bout de bras et le regarde droit dans les yeux pour au final aller embrasser son petit crâne velu. Chris Allen est là, et je veille à ne pas le regarder. Croit-il que j’ai oublié la dernière fois où il m’a fait mal ? Parce que moi, je n’ai rien oublié de tout ça.

La journée s’était passée à la perfection. Tout le monde rigolait, j’ai joué avec mes amis, et nous sommes même tous allés à Wilmington pour faire une jolie visite au Zoo. Mr Allen m’a même souhaité mon anniversaire, et il m’a acheté un ballon et une glace ! Au fond, je crois qu’il est redevenu gentil avec moi, je pense que c’était juste sur le coup de la colère. C’est ce que j’appelle en tout cas un anniversaire réussi ! Le soir venu, je suis parti me coucher sans rechigner, avec mon chien sous le bras. Voilà quelques heures que je suis en train de dormir, Pluto est descendu du lit en couinant et est parti se caché. Papa quant à lui, rentre dans ma chambre et me caresse les cheveux. « Mathéo ? Réveilles toi. » J’ouvre les yeux en entendant sa voix. Papa a l’air inquiet. Il me prend dans ses bras et me fait sortir de la chambre en tenant fermement ma tête contre son épaule. « N’ouvres surtout pas les yeux. » Tout est beaucoup plus chaud dans la maison, et en peu de temps nous nous retrouvons dehors. Je passe dans les bras de ma mère et regarde les flammes qui engouffrent la toiture. « Où est Pluto ? » Mon père se passe une main sur le visage en soupirant, et je sens les larmes me monter aux yeux. « PLUTO EST A LA MAISON PAPA ! FAUT ALLER LE CHERCHER !! » Ma mère me berce contre elle, et je pose une de mes mains sur son ventre. « On ne peut pas Mathéo. On ne peut p… OU EST-CE QUE TU VAS RICHARD GALLAGHER ? » Je redresse la tête, le sourire recouvrant à nouveau le visage. Je commence à battre des pieds et taper des mains. « Il va sauvé Pluto !! » Mon père est un véritable héro ! Il n’hésite pas une seconde à aller braver les flammes pour sauver mon chien. Je tourne la tête au coin de la rue alors que la majorité des habitants de Southport sont là. Mon parrain me rejoint et se met à coter, suivit par sa femme. Je fronce les sourcils en apercevant une silhouette qui nous fixe avant de disparaître brutalement. Un bruit d’explosion me sort néanmoins de mes pensées, et je sursaute en entendant le cri déchirant de ma mère. Je descends de ses genoux et fixe la maison alors que les Robertson se mettent autour d’elle. Je me sens complétement perdu là, que vient-il de se passé ? Ma mère hurle toujours, à genoux au milieu de la rue, et je suis incapable de bouger d’un poil. Les larmes me montent aux yeux, et je me les essuies discrètement pour paraître plus fort. Je sens ma marraine me prendre dans ses bras, et enfouir ma tête dans son cou comme pour m’empêcher d’assister à tout ce qui s’en suit. J’entends pourtant les sirènes de pompier qui retentissent dans la petite ville pour venir jusqu’à chez nous. Je recule la tête pour regarder ma mère qui se plie en quatre par terre, le front posé sur le goudron, Mike qui se tient près d’elle une main dans son dos. C’est à ce moment-là que j’ai compris. Je ne reverrais plus jamais mon père.

17 MARS 1990.

« Restes là Mathéo, d’accord ? On va s’occuper de ta maman. » Je regarde l’infirmière qui m’emmène parmi pleins d’autres enfants, certains sont malade je crois, d’autres non. Je m’assois sur une chaise, les bras croisés. Il fallait toujours que les grandes personnes m’éloignent de tout, et que je reste ici. J’ai quand même bientôt dix ans ! « Maman va bien ? » L’infirmière me sourit et me caresse les cheveux. Voilà trois mois que nous avons perdu mon père, et je doute sincèrement qu’elle puisse arriver à mettre ma sœur au monde sans son aide. Je hausse les épaules en baissant les yeux, mes jambes gigotant dans le vide à cause de la chaise trop haute. « Je vais rester avec toi. Tu veux jouer ? » Je secoue la tête. Pour qui me prend-t-elle ? Je veux seulement être avec maman. La jeune femme se résigne finalement et s’assoit à coter de moi. Elle attrape une feuille de papier et un feutre puis commence à dessiner. « Tu dessines quoi ? » Je me penche par-dessus son bras et regarde attentivement ce qu’elle fait. « Tu vois. Ca c’est toi, et ta maman qui est en train d’accoucher. Et juste là, dans les nuages. C’est ton papa qui veille sur ta maman. » Je fronce les sourcils et pose mon doigt au niveau du bonhomme cacher derrière les nuages. « Pourquoi il sourit ? » L’infirmière se tourne vers moi en caressant ma joue. « Parce qu’il est fier de toi. Et qu’il est fier de ta maman. Et puis il peut enfin voir le visage de ta sœur. » Papa m’a toujours dit que ces histoires de ciel, d’anges et tout ça n’étaient que des idioties pour endormir les gens sur la mort. Histoire que les personnes qui perdent un proche se sentent un peu moins mal, et essaies de se redonner de l’espoir en se disant qu’ils sont certainement mieux là-haut. Mais pour une fois, je me laisse aller à ce genre de pensées et regarde attentivement le dessin de la jeune femme, esquissant un mince sourire. Pour une fois, j’ai envie de croire que mon père est fier de moi, bien qu’il doit aussi être en colère de l’avoir forcé à aller chercher Pluto dans les flammes. Si je n’avais pas été là, papa serait encore vivant. « C’est ma faute si papa est mort. J’ai voulu qu’il aille cherché Pluto, et il est mort. » Je lâche soudainement sans quitter le dessin des yeux. Depuis la mort de mon père, je n’ai versé aucunes larmes, pas même le jour de son enterrement. Je suis resté droit comme un « i » à écouter les dires du prêtre et essayer de me remémorer certains souvenirs passé ensemble.

Pencher au-dessus du berceau de ma petite-sœur, je la fixe attentivement, m’imprégnant du moindre détail de son visage. Elle est si belle, bien qu’elle soit toute petite. Ma mère se repose, elle dort à poing fermés, comme ma sœur d’ailleurs. Doucement, je porte une main sur sa petite joue pour la caresser mais me retire aussitôt alors que je la vois froncer le nez. Ce n’est pas le moment de la réveiller, elle a eu une dure journée. J’appuie ma tête sur le rebord du berceau, et la porte de la chambre s’ouvre doucement. Je porte un doigt à ma bouche pour faire signe à l’infirmière de ne pas faire de bruit, et celle-ci se prête au jeu en s’approchant de moi sur la pointe des pieds. « Dis donc, ça fait longtemps que tu es ici toi ! » Je hausse les épaules et me reporte sur ma sœur. « Tu n’aimerais pas dessiner un peu ? Comme tout à l’heure. » J’avoue qu’à cet instant, elle commence à m’agacer un peu. Je me redresse pour la regarder attentivement, et croise les bras sur mon torse. « Au cimetière, j’ai promis à papa de veiller sur elles. » Agréable, non ? Mais pourtant, la jeune femme ne scille pas et se met à mon niveau, reposant ses mains sur les petits bras croisés. « Tu peux toujours les surveiller en dessinant tu sais ? » Je secoue la tête. « C’est simple, Mathéo. Tu ne vas pas rester debout pendant des heures, tu finiras par être fatigué. Et puis quand tu iras dormir, tu feras comment ? » Je tapote du pied sur le sol en roulant des yeux. « Je sais pas. Je ne dormirais pas. » L’infirmière sourit et m’ébouriffe les cheveux en se relevant. « Comme tu voudras, Mr Gallagher. En attendant, ton parrain vient ce soir pour te récupérer. » Je hoche cette fois-ci la tête. Parrain est beaucoup plus présent à la maison depuis la mort de papa. Il veille beaucoup sur maman, et je vois bien qu’elle a besoin de lui, il a un peu prit le rôle de chef de maison, et ça nous fait du bien à tous.

02 SEPTEMBRE 1999.

Appuyé sur le capot de ma voiture, une cigarette à la main, je regarde les quelques nouvelles têtes du lycée avant de tomber sur une petite blondinette avec ses parents, téléphone en main. Elle a l’air plutôt mignonne, ses longs cheveux blonds bouclés qui retombent sur ses épaules, je fronce les sourcils en fixant attentivement ses vêtements, un petit bustier blanc avec une jupe noire bien serrée qui semble lui aller à ravir. Plutôt pas mal je dois dire la demoiselle. Je me redresse alors que mes amis me sortent de mes pensées. « Eh Mathéo, t’es avec nous ? » Je détourne les yeux de la blondinette et me reporte sur Joeffrey, notre petit frenchy arrivé dans les environs depuis presque dix ans. « Ouais ! Tu disais ? » Je le vois sourire et il me tape l’épaule de son poing, celle-ci partant légèrement en arrière. « Laisses tombé. Tu mâtais qui ? » OK ! Alors là, j’ai été pris en flagrant délit, non ? Je hausse les épaules et me lève en jetant ma cigarette. « J’vous laisse les gars. On se revoit dans l’amphi. » Et sans les laisser répondre je file en direction de la jolie blondinette. Arrivé à sa hauteur, je n’hésite pas à me mettre entre elle et son père pour lui tendre la main. « Salut, Mathéo, enchanté. T’es nouvelle ici, non ? » Elle relève les yeux vers moi dans un petit sourire et s’autorise à me prendre la main pour la serrer. Sa peau est douce, elle prend soin d’elle. Je jette un coup d’œil à son père qui me dévisage et lui souris chaleureusement. « Salut. Moi c’est Ana. » Ana, plutôt mignon. J’aime bien ! Je me redresse un peu en lui désignant le lycée. « J’peux être ton guide officiel si tu veux ? Je suis un peu comme les yeux et les oreilles du lycée. Si t’as un truc que tu aimerais savoir, tu peux me le demander. Je rédige aussi le journal du lycée. » Je commence à marcher sans lui laisser trop le choix de me suivre, et à ma grande surprise c’est ce qu’elle fait après avoir salué rapidement ses parents. « Tu parles trop. T’es toujours comme ça ? » Euh… en gros je dois le prendre comme un, ferme la ? Je hausse les épaules et enfouis mes mains dans mes poches, sans quitter l’entrée du lycée des yeux. « Un truc à savoir sur le lycée, ou les élèves. » Je marmonne dans ma barbe, ce qui a le don de la faire rire. Femme qui rit… « Oh allé ! Je t’interdis de te vexer ! » Gnagnagna. Je tourne les yeux vers la jeune femme, elle me sourit. Bon sang ce qu’elle est belle ! Je passe alors un bras autour de ses épaules, comme si je la connaissais depuis des lustres. « Crois-moi, il en faut plus pour me vexer. » Nous rentrons enfin dans le lycée et je nous dirige vers l’amphithéâtre où nous aurons la bonne –ou mauvaise surprise de rencontrer notre cher proviseur. Malheureusement, je ne connais que trop bien son bureau. Je me faufile entre deux allées et m’installe en regardant la jeune Ana prendre place à mes coter. « Tu viens d’où ? » « San Francisco, mes parents ont décidés de venir se perdre ici, à Wil.. Wilminin.. » « Wilmington. » Je croise les jambes et m’appuie sur le dossier du fauteuil en scrutant attentivement l’estrade plus bas. « Tu verras, c’est un peu petit comparé à San Francisco, mais c’est bien plus chaleureux. » Ou comment tenter de rassurer une jolie jeune femme en détresse. Le proviseur arrive et nous fait part de son sublime discours, depuis le temps je le connais par cœur. Je tourne les yeux vers la jeune femme à mes coter, observant les moindres détails de son visage alors qu’elle esquisse un mince sourire, visiblement je viens de me faire capter. « Tu veux aimerais faire quoi plus tard ? » « Journaliste. » Ah ça… Je crois que c’est le métier de mes rêves, depuis tout petit j’ai toujours adoré m’intéresser à la vie des autres. Essayer de trouver et de comprendre leur moindre petit secret bien enfouit. Une passion comme une autre je dirais ? Je tends l’oreille lorsque l’on énonce les élèves de chaque classes et m’exclame ravit. « On a cours ensemble ! » Je joins mes mains ensemble et me concentre à nouveau sur le proviseur, prêt à récupérer mes affaires pour filer en cours et retrouver mes amis.

02 NOVEMBRE 2002.

« Je te prends, Mathéo, comme légitime époux. Dans la joie et la bonne humeur, dans la tristesse et la maladie. Jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Tourné vers Ana, je ne la quitte plus des yeux alors qu’elle prononce ses vœux avant de prendre l’alliance posée sur un coussin, tenu par un des enfants de mon parrain. Je lui tends la main et voilà qu’elle me passe le précieux anneau autour du doigt. Je me pince les lèvres en la regardant faire, tout sourire. « Je te prends, Ana, comme légitime épouse. Dans la joie et la bonne humeur, dans la tristesse et la maladie. Jusqu’à ce que la mort nous sépare. » Cette fois-ci c’est à mon tour de passer l’anneau autour de son doigt, je fronce les sourcils lorsque je galère un peu à passer la phalange et force un peu plus, sous les regards amusés de nos invités. « Ah beh putain ! » Je lâche soudainement en découvrant que l’alliance passe, déclenchant les rires de la salle. Je finis par regarder le Maire. « Au nom de la loi, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » Je passe rapidement ma langue sur mes lèvres et me penche sur Ana pour lui donner un tendre baiser, sous les applaudissements. Je serre ma femme contre moi avant de rompre le baiser et me tourner vers nos invités en les saluant. Ma mère se rapproche de nous, avec Nolann notre fils de un an, et je le prends dans les bras tandis que la jeune femme s’accroche à moi. Ce n’est qu’une fois tout le monde dehors que nous sortions enfin, prêt à recevoir des confettis en forme de cœurs au visage, ainsi que des grains de riz. Je resserre mon fils dans un de mes bras et me penche sur Ana pour l’embrasser une nouvelle fois alors que nous sommes enfin liés par le mariage.

« Bon sang, tu vas te tenir tranquille Mathéo ! » Je grimace alors à la question d’Ana, je n’ai jamais vraiment eu l’habitude d’être pris en photo. D’ordinaire, c’est moi derrière l’appareil, c’est moi qui fais poser les gens. Elle tapote doucement mon torse et remets mon costume comme il faut alors que l’homme attend patiemment que l’on se remette en place. Je passe derrière ma femme et encercle sa taille de mes bras, fixant droit devant moi. Je me pince les lèvres pour ne pas rire, et finis par pouffer. « Putain Mathéo ! » Ana se retourne et me frappe le torse, folle de rage. « T’es vraiment chiant ! » J’inspire profondément pour essayer de me concentrer, et pouvoir ainsi avoir des photos de mariage potable. « Excuses moi. » Je me remet en position et nous reprenons ainsi la séance photo. Ma mère se rapproche de nous pour qu’on puisse avoir des photos avec notre petit garçon, et je l’en remercie d’un baiser. Je remarque bien son petit regard larmoyant, ah ces mères alors… « Je suis si fière de toi, Mathéo. Ton père l’aurait été lui aussi, j’en suis sûre. » Je me raidis lorsqu’elle parle de mon père, et me contente seulement de hocher la tête. Moi aussi j’aurais aimé qu’il soit présent parmi nous, j’aurais aimé qu’il me serre dans ses bras protecteur en me gratifiant d’une tape amicale dans le dos. Énoncer mon père est encore difficile à l’heure d’aujourd’hui, et je vois bien que ma mère est encore affectée par sa disparition, pourtant douze années se sont écoulées depuis le temps… Je passe une main dans les cheveux de mon fils alors que je l’entends marmonner. « Merci maman. Allé, files. » Je lâche amusé en voyant une larme rouler sur sa joue. Depuis ce matin elle fait que pleurer, je me demande d’ailleurs où est-ce qu’elle arrive à puiser celles-ci. La séance photo reprend enfin, mais cette fois-ci nous sommes trois. Je me penche vers l’oreille d’Ana pour lui murmurer doucement. « Tu te souviens, tu m’avais dit que tu rêvais d’aller sur San Francisco ? » Elle hoche la tête. « On a deux mois pour faire nos cartons, j’ai trouvé une petite maison à Mission Disctrict plutôt sympathique. » Elle se tourne vers moi, ébahit. « T’es pas sérieux ? » Je me pince les lèvres, et finis par sourire. « Putain Mathéo t’es complétement fou ! Mais… Et tes études ? » « Ne t’occupes pas de ça, j’arrêterai mes études, et je les reprendrais en septembre. Il y a une excellente école là-bas. » Je sais que si je n’avais pas eu Nolann dans les bras, elle m’aurait sauté dessus sans réfléchir. Au lieu de ça, elle se contente de me donner un baiser des plus passionnés. « Je t’aime tellement, Mathéo Gallagher. »


Dernière édition par Mathéo A. Gallagher le Mer 14 Oct - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo   Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo EmptyDim 11 Oct - 14:59

Once Upon a Time...


Story of my life to San Francisco

18 JANVIER 2003.

San Francisco… de ma petite banlieue que je savais que c’était une grande ville, mais de là à être aussi grand… Non, je l’ignorai jusqu’à aujourd’hui. Nous roulions depuis pas mal de temps maintenant, trente-sept heures plus exactement. Pourquoi ne pas prendre l’avion me diriez-vous ? Nolann est trop jeune, et… j’ai une peur phobique de monter là-dedans. Je préfère rouler des jours entiers plutôt que de prendre un avion. Les buildings défilent sous nos yeux, et j’essaie de m’efforcer à rester concentré pour suivre le camion de déménagement. Lui connait mieux la route que moi visiblement. Nous arrivons à Mission Disctrict, c’est un quartier qui ne paye pas de mines, mais pour un étudiant et une mère au foyer ce n’est plutôt pas si mal. Je sens qu’il va me falloir un certain moment pour prendre le rythme de la grande ville. Nous arrivons enfin devant une petite maisonnette de ville, agencée sur deux étages. Ana se tourne vers moi en portant ses mains à sa bouche. « Oh mon dieu.. C’est celle-là ? » « Bienvenue chez nous, ma chérie ! » Je lance tout sourire avant de sortir de la voiture pour aller rejoindre les déménageurs. Nous échangeons quelques mots et je vais leur ouvrir la porte pour qu’ils puissent commencer le travail. Avec les plans de la maison, nous leur avions dit où est-ce que nous voulions que les meubles soient, etc. Ana me rejoint avec Nolann qui vient à peine d’ouvrir les yeux. « J’espère que tu te plairas ici mon fils. » Je lance à l’égard du bambin qui me sourit en tapant dans ses mains. C’était enfin le début d’une toute nouvelle vie. Malgré tout l’amour que je porte à ma mère, je suis bien soulagé qu’elle ne soit plus dans mes pattes pour essayer de me diriger, et ainsi de me rendre la vie « plus facile ». J’ai eu beau essayé de la raisonner, nous nous sommes même disputés sur le sujet, mais non… Madame est bien trop têtue, au moins là-dessus on est sûr que je suis son fils. Jade elle, l’a un peu plus mal prit, le prenant comme un genre d’abandon, mais je lui ai promis qu’elle pourrait venir me rendre visite autant de fois qu’elle le désire, même si je suis à l’autre bout des Etats-Unis.

Je traine des pieds jusqu’au canapé pour m’avachir dedans, posant ma tête sur les cuisses de mon épouse, tandis que celle-ci me caresse les cheveux. « Il voulait faire la fête le coquin ! » Je lâche amusé. Nolann était perturbé du petit décalage horaire, mais aussi de se trouver dans une nouvelle maison. Le plus dur reste le fait qu’il ne fasse toujours pas ses nuits, et donc n’est jamais en accord avec notre sommeil. « On devrait l’empêcher de faire la sieste. Il se callera sur nous comme ça. » Ana me frappe le front et je fronce le nez. « Laisses cet enfant dormir, Gallagher. » Ce n’est qu’une idée comme une autre après-tout. Je hausse les épaules et me redresse finalement pour m’asseoir en tailleur dans le canapé, prenant la jeune femme contre moi. « Nous sommes chez nous. Fini la maison de maman Gallagher. » Parce que oui, sur Southport nous n’avions même pas notre propre maison, depuis maintenant quelques années nous avions dû vivre dans la même maison que ma mère, entièrement retapée ceci-dit depuis l’incendie de 1989. « J’ai rien contre ta mère Mathéo, mais qu’est-ce que je suis contente. » Je me mord la lèvre en pouffant de rire et caresse tendrement la joue de la jeune femme avant de lui donner un baiser. Sans réfléchir, Ana se met sur moi à califourchon, je passe mes mains sous son haut et le lui enlève alors qu’elle attrape mon visage en mordant ma lèvre inférieure. « On pourrait… inauguré la maison… » Je hoche la tête et plonge mon visage dans son cou pour le lui embrasser. L’atmosphère se réchauffe, et je ne mets pas énormément de temps à être excité. Faut dire que depuis la naissance de Nolann nous n’avons pas fait l’amour, ou nous n’avons pas réussi. Ce petit à un don pour pleurer quand on commence. Je tends d’ailleurs l’oreille, c’est le silence complet. Nous ne tardons pas à être nus tous les deux, et un gémissement bruyant s’échappe des lèvres de ma femme lors de la pénétration. Depuis le temps que j’attends ce moment… Je relève la tête pour regarder ses yeux, sa bouche entre-ouverte où je passe mon pouce sur celle-ci pour la caresser. Qu’est-ce qu’elle est belle. « Mathéo… Continues… Mh. Bébé ! » Je serre la jeune femme contre moi et la couche sur le canapé pour pouvoir y me donner un peu plus à elle. Nos mouvements sont légèrement rapides mais langoureux. J’aime cette façon de faire l’amour, comme j’aime la manière qu’elle a de saisir ma peau entre ses doigts. Les pleurs de notre fils retentissent dans la maison et je soupire en plantant ma tête dans le coussin derrière Ana. « Putain… » Je grogne mais voilà qu’elle décide de reprendre les mouvements en m’embrassant la mâchoire. « T’arrêtes pas putain. Je t’en supplie, ne t’arrêtes pas ! » En gros, le bébé va s’arrêter de pleurer au bout d’un moment, n’y fait pas attention, je vais jouir.

20 MARS 2004.

« Nolann bon sang dépêches toi, allé viens ! » Je tends la main à mon fils qui se traîne pour venir. Je me rapproche de lui et le prends dans les bras alors qu’il essaie de se débattre. « Nooooooon !! Veux pas ! » Je le regarde attentivement et fronce les sourcils, s’il continu comme ça je vais sévir et ce n’est pas moi qui vais pleurer dans un coin.  « Nolann Gallagher, maintenant ça suffit les caprices ! » Je parle sèchement, pas fort non, mais juste de façon autoritaire qui me permette de le faire se taire. Voilà deux ans et demi que nous accumulons la fatigue avec sa mère, deux ans et demi que l’on attend avec impatience qu’il fasse ses nuit. Mais non, il en a décidé autrement le bougre ! Plusieurs fois nous sommes allés chez le médecin pour voir s’il n’avait rien, le seul diagnostique qui en est ressorti a été un sublime ; « Votre fils n’a rien, il est en pleine forme. Il s’amuse juste à vous faire tourner en bourrique. » Comment expliquer le calme dont j’ai dû faire preuve à ça ? Je crois même que je m’en suis surpris moi-même. Ana nous a donné rendez-vous chez un photographe puisque Madame a décrété qu’elle en avait marre que je ne sois jamais sur les photos avec le petit. Et qu’une photo de famille est la bienvenue. Alors je me suis prêté au jeu, habillé sur mon trente-et-un, et j’ai même remit les vêtements de baptême de Nolann. Arrivés au studio, je tiens fermement la main de mon fils pour ne pas qu’il s’en aille en courant et m’empresse de rejoindre la jeune femme qui nous attend de pied ferme, les bras croisés. « Tu es en retard. » Je me mord la lèvre, et finis par embrasser rapidement les siennes. « Tu n’as qu’à t’en prendre à ton fils. » Je peste légèrement, vexé. Le photographe s’approche de nous et me gratifie d’une poignée de main à laquelle je réponds tout sourire. Je n’aime pas vraiment la façon qu’il a de reluqué ma femme, mais je n’en tiens pas rigueur. Nous entrons dans le cœur du studio et je ne peux m’empêcher de regarder le matériel avec un certain intérêt. « Connaisseur ? Je me redresse à la voix de l’homme et esquisse un bref sourire. « Je suis photographe amateur, mais je me débrouille quand même. » Ca pour me débrouiller. Voilà quelques années que je photographiai les gens dans la rue, n’importe qui soit-il. Et puis un jour, j’ai décidé de me tourner vers les peoples, en lien avec le magasine dans lequel j’ai réussi à rentrer depuis maintenant deux petits mois. Ana me lance un regard noir et je me rapproche d’elle pour m’asseoir à ses coter. Nolann sur mes genoux, je passe une main sur son ventre en essayant de le maintenir contre moi, sans qu’il s’en aille vadrouiller. « Vous êtes prêts ? » Et voilà que je le premier flash retentit, je vois Ana lever quelques chose en l’air mais n’en tiens pas rigueur, préférant arborer mon plus beau sourire pour ces photos. Elle se tourne finalement vers moi et pour me montrer un bonnet de nourrisson avec inscrit dessus « Baby ». Je fronce les sourcils en regardant l’écriteau et finis par sourire alors qu’elle hoche la tête. « On… on va avoir un bébé ? » Et dire que ce matin en me levant j’étais loin de m’imaginer que je serais en train de vivre à nouveau ce moment. Je pouffe de rire, portant une main à ma bouche, les yeux brillants. « Je suis enceinte d’un mois. » Wow. Alors c’est pour ça toute cette petite mise en scène ? Je repose Nolann au sol et serre Ana dans mes bras, heureux. « On va avoir un bébé ! » Cette fois-ci, je crois que je commence à bien réaliser. Je me détache de la jeune femme et regarde notre fils avec attention. « Enlèves tes doigts du nez, Nolann. » Il est pas possible. Il nous regarde fixement, la bouche ouverte et son doigt dans le nez, puis le retire à mes mots comme si de rien été. « Tu vas être grand frère ! » Je doute qu’il me comprenne, mais je me dois de lui dire, non ? La famille va s’agrandir d’ici huit mois à présent, c’est juste… formidable ! « Maintenant, tu auras le droit de me dire que j’ai pris du cul enfoiré. » Je me pince les lèvres alors que la jeune femme commence à rire. C’est vrai qu’en début de semaine, je lui ai dit ça. Ce n’était pas très gentleman de ma part, mais depuis toutes ces années je me suis dit qu’elle ne le prendrait pas forcément mal. Ca arrive à tout le monde de grossir, non ?

18 AOUT 2008.

Assis dans le fond du canapé, mon regard est dirigé vers la table basse. J’écoute les paroles d’Ana, qui m’expliquent le pourquoi du comment elle s’en va. Je me prends la tête entre les mains, fermant les yeux, j’espère que tout ça n’est qu’un foutu cauchemar, et que je vais me réveiller d’ici peu. « Je suis désolée Mathéo. Mais… On ne fait que se disputés depuis la naissance d’Aylina, et pour moi ce n’est pas une vie. Tu comprends ? Je suis fatiguée de me battre, d’essayer de trouver des solutions pour notre couple… » Je relève un peu la tête et ferme les poings pour reposer mon menton dessus. J’inspire profondément, une rupture n’est jamais facile à entendre. « Et puis… Je suis allée dans ce bar… Et j’ai rencontré quelqu’un, Mathéo. Je… » La jeune femme étouffe un sanglot, mais je ne relève rien, je me sens tout simplement vidé de toutes émotions à cet instant précis. « Je… J’ai eu une relation avec cette personne, Mat… Ca fait un an et demi que j’entretiens cette relation. Et je… » Je ferme les yeux. Un an et demi qu’elle me trompe ? Un an et demi qu’elle ose me regarder tous les jours, qu’elle m’embrasse le soir avant d’aller dormir. Je me passe une main sur le visage en plantant à nouveau ma tête dedans. « Je suis désolée Mathéo, je suis désolée… » Sa voix me supplie presque, je discerne ses sanglots. Comment ose-t-elle pleuré après tout le mal qu’elle est en train de me faire subir à cet instant ? Je hoche la tête en me frottant mes mains sur les cuisses. « Est-ce que tu as pensé aux enfants ? » Parce que peut-être qu’elle est en train de me briser littéralement le cœur, mais elle brise aussi celui des enfants, et ça je ne pourrais jamais le lui pardonner. « Tu as réfléchi une seconde à ce que va devenir leur vie maintenant ? Tiraillés entre deux foyers ? » Je sens la main d’Ana se poser dans mon dos et je me lèvre brutalement en osant enfin affronter son visage. « NE ME TOUCHES PAS PETITE SALOPE ! » Elle porte une main à sa bouche, je vois bien les larmes qui roulent sur ses joues, et ça me donne plus envie de la gifler qu’autre chose en réalité. J’ai horreur de voir une femme en larmes, mais là, je n’en ai strictement plus rien à faire. « C’est pas une vie pour les enfants. Ils ne seront pas heureux en allant une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. » Ana secoue la tête en se levant à son tour. « Ne t’en fais pas. Il n’y aura pas de garde alternée. » Je la vois alors partir en direction des chambres à l’étage, et je la suis, rattrapant sa main pour attirer son attention. « Tu m’enlève les enfants ? » Je me sens blêmir à cette idée. Ne plus voir mes enfants était une idée insensée de sa part. « Non. Je m’en vais, vous n’aurez plus rien avoir avec moi. » « T’es pas sérieuse. T’es vraiment qu’une trainée en fait ! T’es capable de tourner le dos à tes enfants pour une histoire de cul ? » On se dirige vers notre chambre où elle commence à récupérer des valises pour mettre ses affaires dedans ? Je la regarde faire, les bras croisés. « Ce n’est pas qu’une simple histoire de cul, Mathéo. Je l’aime. » Applaudissez le magnifique coup théâtrale de Madame Ana Gallagher. « Comment il s’appelle ? » Pourquoi est-ce que tous ceux ayant vécu l’adultère cherchent à savoir le prénom de la personne concernée ? Histoire de comparé les prénoms ? Genre, « Han mon dieu, son prénom est plus beau que le mien ! » « Stacy. » Ah parce qu’en plus c’est une femme ? Je laisse échapper un petit rire. Ma femme est en train de me plaquer pour un vagin. Voilà qui ferait un magnifique article dans le magasine, ça en attirerait des lecteurs. « Rihanna quitte Chris Brown pour partir vivre sa folle histoire d’amour avec Nikki Minaj ! » Ca en enverrait du lourd, non ? Ana me contourne pour récupérer ses chaussures et les jeter dans les valises. « En plus d’être une salope, t’es une sale gouine. » Je peste, haineux. Je ne sais pas ce qu’il me retient de lui en coller une à cette instant précis. Si elle aime les femmes, je peux la frapper, non ? Elle compte comme un homme. Je sors finalement de la chambre et m’arrête sur le pas de la porte. « Qu’est-ce que je vais dire aux enfants, maintenant ? Maman vous a abandonné. Vous ne la reverrez plus ? » Je hausse à présent le ton. « Je t’ai tout donné Ana ! TOUT ! J’ai accepté de partir à San Francisco pour toi ! Parce que c’était ton rêve ! Je t’ai offert le mariage de tes rêves, les enfants que tu voulais ! Et tu as le culot de nous abandonner comme ça, pour un vagin ! » Ana se redresse, elle s’essuie les yeux pour essayer de se montrée digne face à moi. « Je ne t’aime plus Mathéo. Je ne vais pas me forcer à rester avec toi. Et Stacy ne veut pas d’enfants. C’est elle que j’aime. » Une salope, c’est bien ce que je disais. « Maman, tu t’en vas ? » Je me retourne et découvre Nolann derrière moi, les yeux remplis de larmes. Je me reporte sur Ana qui fixe notre fils avant que celui-ci ne parte en courant pour s’enfermer dans la chambre de sa sœur. « J’espère que t’es fière de toi, Ana. Tu veux partir ? Très bien, fais-le. Vas retrouver ta pute. » Je claque la porte de notre chambre, et vais dans celle d’Aylina pour refermer ensuite la porte derrière moi. Quel déchirement que de voir mes enfants dans un tel état. Ma fille ne semble pas tout comprendre, mais je la vois bien effrayé par tous les cris qui fusent dans la maison, tandis que Nolann lui, est en larmes. Je viens me mettre près d’eux pour les serrer fort. « Papa est là mes chéris, papa est là… » Ma voix tremble, mais je m’efforce à rester de marbre, me concentrant sur le mal-être de mes enfants. « Maman va partir, alors ? » Je fronce les sourcils, et caresse leurs cheveux en douceur. « Oui.. Mais on sera toujours ensemble, tous les trois. D’accord ? On est forts. » Au fond, j’essaie aussi de me convaincre. Aylina me regarde attentivement, et j’esquisse un faible sourire avant d’embrassé son front. « Tout se passera bien mes amours. » Je me tourne vers Nolann, celui-ci me grimpe entre les jambes pour se serrer contre moi. « Il arrive que des fois, les grandes personnes se séparent parce qu’elles ne sont plus amoureuses. » « Et toi, tu n’aimes plus maman ? » Ca, c’est ce que j’appelle un peu la THE question. Je me pince les lèvres en inspirant et repose mon dos contre la caisse à jouer de ma fille. « C’est compliqué, Nolann. Je… Oui, j’aime maman. Mais je ne peux pas la forcer à… » Je me stop en entendant les valises rouler dans le couloir, sous la porte, je discerne l’ombre d’Ana qui s’arrête devant, visiblement hésitante. Je meurs d’envie de lui hurler de partir, mais les enfants sont là, et je ne veux pas qu’ils nous entendent d’avantage. Finalement, la jeune femme part, ses valises claquant dans les escaliers pour passer ensuite la porte d’entrée. « Elle… elle est partie. » Mon fils se remet à pleurer et je le berce doucement. « Oui. Oui mon cœur, elle est partie… » Après tout ce qu’il a entendu dans notre chambre, je doute sincèrement qu’il veuille que je lui mente, bien au contraire. Il a besoin de savoir toute la vérité, il a le droit.

25 SEPTEMBRE 2010.

FLASH-INFO : Elena Blueberry, agent de la célèbre agence de publicité ECBG de San Francisco, a tenté de mettre fin à ses jours à son domicile, hier après-midi ! Que lui a-t-il donc passé par la tête ? La jeune femme âgée seulement de vingt-sept ans n’aurait pas supporté de voir sa place au poste de direction lui passer sous le nez. Faut croire qu’elle a enfin trouvé un concurrent à sa hauteur, Matthew Reeves. Tous deux seraient d’ailleurs en couple, comment supportera-t-il la tentative d’Elena ? En tout cas, nous souhaitons bien du courage à ses proches. Ce n’est pas toujours facile d’encaisser de tels caprices.

Article réalisé par Mathéo Gallagher.


« GALLAGHER ! » Assis derrière mon bureau, je scrute fièrement le magasine publié plus tôt dans la journée. Je relève les yeux vers la blondinette qui s’approche de moi, visiblement elle a l’air furax. « T’es sérieux ? J’espère que tu es fier de toi pour ce coup. Afficher ma propre sœur comme ça ! » Je hausse les épaules. Isis Everdeen n’a jamais trop apprécié les rumeurs, et les articles que j’ai pu balancer sur sa jumelle. J’esquisse un léger sourire, mais c’est alors que ma tête part sur le coter. Apparemment, elle a aussi la gifle facile, comme sa sœur. Parce que oui, plusieurs fois j’ai eu le droit à la charmante visite de la jeune femme, pour me gifler, me hurler dessus, ou tout simplement saccagé mon bureau. Depuis presque deux ans à présent, j’ai étouffé plusieurs plaintes, je n’ai d’ailleurs plusieurs fois pas pris en compte l’obligation d’éloignement, et j’en passe. Elena aurait pu gagner facilement, mais j’avoue que mes relations m’ont quand même bien aidé. Thomas McGee, mon meilleur ami et célèbre avocat de San Francisco, réputé pour avoir gagné plusieurs affaires, notamment les miennes. J’en suis d’ailleurs reconnaissant à l’heure d’aujourd’hui. « En même temps, Everdeen. Je m’ennuierai si ta sœur n’était pas aussi… intéressante ! » Isis croise les bras sur sa poitrine en tapant du pied. Je me lève alors et contourne mon bureau pour venir poser mes mains sur ses petites épaules. « Tu es peut-être ma supérieure, et moi je fais mon travail. Que tu ne cautionnes pas, c’est un fait. Mais ne viens pas non plus crier au scandale dans mon bureau, tu aurais été la première à le faire si Elena avait été ma sœur. » Je l’entends grogner. « N’empêche que tu n’es qu’un connard. Je pensais que nous étions amis. » « Nous le sommes voyons. Allé Isis, j’ai du boulot qui m’attend. » J’embrasse tendrement son front et la dirige vers la porte de mon bureau pour la faire sortir. Je souffle quand je me retrouve enfin seul et me laisse tomber dans un fauteuil, autre que le mien. J’ai toujours adoré la jeune femme, bien qu’elle soit rédactrice en chef, et que je convoite le second poste depuis toujours. J’attrape de nouveau le magasine et le feuillette pour retomber sur l’article, et le lire une énième fois. Elena Blueberry, ou mon principal centre d’intérêt depuis presque deux ans. Ma source d’inspiration, ma muse je dirais même. Que ferais-je sans elle et sa vie passionnante ? « Je découvrirai tout tes secrets, Blueberry. » Je marmonne dans ma barbe. Ah ça oui ! Je rêve de découvrir le moindre infime de ses secrets, et les publier au grand jour ! A moi la gloire, à moi le fauteuil du second rédacteur en chef. Et pourquoi même, à moi le fauteuil des plateaux télés ? Je me laisse glisser dans mon fauteuil en songeant à tout ce que je pourrais vivre après les secrets de la jeune femme dévoilés. Sa tentative de suicide n’est qu’un tremplin pour m’amener à mon but premier. J’ai toujours apprit que quand quelque chose est juste sous notre main, il suffit d’ouvrir les doigts et de la saisir pour ne plus jamais la lâcher et creuser, encore et encore. C’est ce que je suis en train de faire, je ne lâche rien, je tiens Bluberry du bout des doigts. Je finis par me lever et attrape mes clefs de voiture, je verrouille mon bureau et file en bas du building, et retrouver ainsi le parking sous-terrain. Arrivé à ma voiture, je prends mon appareil photo. Ce n’est pas parce que ma muse est à l’hôpital que je ne peux pas aller épier d’autres people, je me trompe ? En arrivant ici, j’étais loin de me douter que la vie serait aussi palpitante.


Dernière édition par Mathéo A. Gallagher le Mer 14 Oct - 14:13, édité 1 fois
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Mathéo A. Gallagher

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MessageSujet: Re: Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo   Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo EmptyDim 11 Oct - 15:07

Once Upon a Time...


Story of my true love

My everything, my true love,
Courant 2013 et fin 2014.

Qui aurait cru qu’en 2010, j’en serais là à présent ? A m’éprendre pour la belle Elena Blueberry, celle pour qui j’étais déterminé à ruiner sa vie. A cette date précise, j’étais loin de me douter que je finirais totalement par souffrir d’être séparé d’elle, par me poser milles et unes questions quant à mon avenir sans la jeune femme. Là, dans cet aéroport, maintenu par les vigiles, je la regarde s’éloigner, hurlant son prénom, les jumeaux chacun dans leur cosy à me fixer attentivement jusqu’à ce qu’elle disparaisse de ma vue. « ELENA ! REVIENS JE T’EN SUPPLIE ! ELENAAAAAAAAA ! » C’est dans ce costume de marié que je me laisse tomber à genoux, alors qu’un des vigile de me soutient. Je pleure, je n’ai jamais autant pleuré depuis la mort de mon père. Je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie, je crois. En cet instant précis, j’ai juste l’impression de connaître la pire douleur qui puisse exister. Les hôtesses referment les portes d’embarquement sous mes yeux. « Elena… » Je lance dans un murmure. Mon ventre se tord, j’ai atrocement mal. J’ai juste l’impression qu’on vient de littéralement m’écrabouiller le cœur. Là, devant tous ces voyageurs qui me fixent en passant à coter, ce vigile qui me tient l’épaule, et son collègue qui appelle pour dire que la situation est sous contrôle. Je me tiens l’estomac, me repliant un peu plus sur moi-même, le front posé sur la moquette de l’aéroport. Non, c’est sûr que j’étais loin de me douter que je vivrais ce jour atroce, surtout quand on regarde comment notre relation a débuté.

Je me souviens du jour où j’ai dû emmener ma mère à l’hôpital, pour je ne sais plus quelle connerie de maladie. Ce jour où j’ai justement croisé la belle dans les couloirs de la pédiatrie, totalement affolée par une poussée de fièvre inexpliquée chez les jumeaux. Ce jour, où pour la première fois, elle avait accepté de se confier à moi, de m’accorder un minimum de confiance, et où je suis resté pendant des heures à la soutenir, à la rassurer. Elle était seule à l’époque, je l’étais aussi. Et je connaissais que trop bien ce sentiment de solitude, l’espoir de voir le deuxième parent de nos enfants passer la porte de l’hôpital alors que ça n’arrive jamais. Et c’est ce jour-là où j’ai décidé de prendre un peu la place de Matthew Reeves, sont ex et père de ses deux magnifiques enfants. Non pas prendre la place du père, mais la place du soutient autant moral que physique. Alors, pendant des heures nous avons parlé, je l’ai serré dans mes bras, et conseillé. A l’heure d’aujourd’hui, j’ignore encore ce qu’il m’a de publié cet article dès mon retour de l’hôpital. J’ignore encore pourquoi j’ai décidé de ruiner la vie de la jeune femme, de ruiner sa confiance une énième fois. Enfin… si je le sais, trop aveuglé par mon augmentation -qui n’a d’ailleurs pas eu lieu. Le seul truc que je suis attiré ont été les foudres d’Elena, je crois que je ne l’ai jamais vu aussi énervée contre moi, ce jour-là, j’ai bel et bien touché la corde sensible. J’ai mérité cette gifle, comme j’ai mérité ses insultes.

« Ca te dirait de boire un verre, un de ces quatre ? » « Je.. oui avec plaisirs. » Je souris à la jeune femme en me redressant un peu. « Super, alors vendr... » « OU EST CE CONNARD DE GALLAGHER ?! » Je sursaute en reconnaissant la voix de la jolie Blueberry, je me redresse alors pour l'apercevoir alors qu'elle se tient debout au milieu des nombreux bureaux. Il semblerait qu'elle soit tombée sur l'article de ce matin... Je me sens blanchir et finis par prendre mon courage à deux mains alors qu'elle se rapproche de moi, me pointant du doigt. « VOUS ! » Je déglutis difficilement, et finis par joindre les mains essayant de prendre des allures assurées vis à vis de la blondinette. « Mademoiselle Blueberry... Quel plaisirs de vous voir ! » Un petit rire nerveux s'échappe de mes lèvres alors que je la vois saisir un pot à crayon pour me le lancer dessus, je me baisse à ce moment-là et celui-ci s'écrase contre le mur juste derrière, là il vaut mieux filer. « Espèce de sale merdeux hypocrite ! » J'entends des collègues rire en voyant la scène. « Gallagher s'est encore attiré les foudres de Blueberry. » Je dévisage le jeune homme du regard avant de commencer à filer, passant derrière le bureau de la stagiaire que j'envoyais vers la blondinette en la poussant sur son fauteuil. Au regard qu'elle me lance, je suis dans une sacrée merde, en même temps il faut dire que je l'ai cherché aussi. « Ce ne sont que des conneries. Rien n'est vrai là-dedans... » J'essayai de me rattraper tant bien que mal alors qu'elle me pourchassait à travers les bureaux, m'envoyant de temps à autre les objets qui passaient sous ses mains. « Assumez un peu ce que vous faîtes, au lieu de fuir ! » Elle est comique dites donc ! Comme si j'allais me laissé faire. J'aperçois une porte entre-ouverte et pénètre à l'intérieur en pensant trouver une sortie, merde, bloqué. Je me retourne alors que j'entends la porte se fermée derrière moi.

« Vous n'êtes qu'un connard. » Coincé contre le mur, je n'ai d'autres choix que de faire face à la réalité et de soutenir le regard glacial d'Elena qui se rapproche de moi. « Vous vous pensez à ce point supérieur aux autres, pour vous permettre de les trahir de cette façon ? Parce que c'est de la trahison, Gallagher. Je vous faisais confiance, cette nuit. Pour une fois, je me disais que vous n'étiez pas si con que vous en aviez l'air. Mais vous savez quoi ? » Mon dieu, je vais mourir, elle est tellement proche que j'ai l'impression qu'elle se colle à moi. Petite mais impressionnante je dois dire. « VOUS N'ÊTES QU'UN PAUVRE CON ! » Soutenant son regard alors qu'elle me hurle dessus, je ressens soudainement de forts picotements sur la joue, ma tête déviant sur le coter. La colère monte en moi mais je ne dis rien, je suis très mal placé pour répondre à un tel geste bien mérité. Quelle idée d'avoir osé parler de sa famille alors qu'elle avait eu confiance en moi hier soir, je me sentais complétement con, stupide, immature. Qu'aurais-je fait à sa place ? « Que vous m'affichiez, je peux le gérer. Mais que vous osiez parler de mes enfants, vous qui êtes-vous même un père … Vous n'avez aucun respect. » Elena ne me laisse même pas le temps de la contredire, d'essayer de me défendre qu'elle enchaîne mots sur mots. J'inspire profondément avant de me reporter une nouvelle fois sur elle, calculant la trajectoire pour fuir de nouveau mais ça serait une nouvelle raison pour la mettre d'autant plus en colère. Je me mordis la lèvre alors que je pris enfin le temps de répondre sur un ton plutôt calme, comme si je voulais apaiser l'atmosphère. « Je comprends que vous soyez en colère, mademoiselle Blueberry. Je le conçois, et c'est tout à fait mérité. » Je me racle la gorge en baissant les yeux. « A votre place j'ignore ce que j'aurais fait... Je n'ai absolument pas réfléchis aux conséquences, et je ne suis pas excusable. Mais croyez-le, ou non, j'étais sincère hier. » Ah ça oui je l'avais été, mes mots, mes gestes, tout étaient sincères. Et je ne comprenais pas que l'article puisse paraître aussi rapidement, alors comme ça il lui avait tant plu que ça ? « Je ne pensais pas que l'article serait publié aujourd'hui.. Et quand j'ai réalisé mon erreur j'ai voulu tout faire pour revenir en arrière, et l'annulé mais je me suis aperçu qu'il était trop tard... » Je me revois encore, une heure plus tôt en cherchant mon chef alors que celui-ci était en réunion, et la tête que j'ai fait en voyant l'article. Je n'ai vraiment pas assuré, et je n'en suis pas fier. Ca avait été plus fort que moi, j'avais encore une fois fait passé mon travail avant, cette promotion me hantai jours et nuits, m'empêchant parfois même de dormir. « Je suis vraiment désolé, Elena. Vraiment. Si je pouvais revenir en arrière, croyez moi que je le ferais... Là, je suis d'accord avec vous, mon acte a été inhumain... » Je passai une main sur mon visage en soupirant, posant ma tête contre le mur. Bon sang, comment ai-je pu ?

Je crois que je me souviendrais toute ma vie de sa gifle. Elena y avait mis du cœur à l’ouvrage. En y repensant, je ressens encore les picotements sur ma joue, parfois, je me demande comment est-ce qu’elle a fait pour ne pas se faire mal. Et puis je l’ai embrassé. Notre premier baiser, bon… j’ai reçu une nouvelle gifle à la seconde qui suivit, mais j’avais goûté à ses lèvres, depuis le temps que j’épie sa vie, ça aurait été dommage de ne pas en profiter. Peut-être a-t-elle osé penser que ça me freinerait ? Que je renoncerais ? Elle a eu tort puisque le soir venu j’ai commencé à lui parler sur Facebook, lui demandant son pardon, je me souviens encore de son ironie, et de ses petites insultes. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était elle qu’il me fallait. La première fois que j’ai posé un pied chez elle, c’était un fameux 10 février 2014, soit le lendemain de la publication de mon article infâme. J’ai dû négocier de longues heures pour pouvoir venir sur le palier de sa porte. « En fait, vous attendez que je vous prenne en pitié et que je vous fasse entrer ? » « Absolument pas, je n'aime pas la pitié. Mais si vous m'invitez à rentrer ça sera avec plaisirs. » Puis elle a enfin daigné m’ouvrir. J’avais même apporté de quoi manger, c’était Indien, je m’en souviens comme si c’était hier. Comme je me revois assis sur son canapé. « Alors comme ça, vous êtes capable de m’arracher la langue ? » C’est purement la menace qu’elle m’a sortie quand j’ai eu le malheur –ou bonheur, de l’embrassé. « Ne me cherchez pas Gallagher. » « Vous avez aimé les fleurs ? » Parce que oui, j’ai quand même prit un abonnement pour faire en sorte de lui envoyer un bouquet tous les jours. « Ma poubelle les a énormément appréciés… oui. » Ca, c’est ce que j’appelle de l’amour, c’était notre amour à nous, avec nos gentils mots d’oiseaux.

Je prends un malin plaisirs à embrasser l’intimité d’Elena, ses gémissements raisonnants dans tout le salon, manquant presque de réveiller ses enfants sagement endormis dans la pièce d’à coter. Ses doigts saisissent mes cheveux, glissent dans ma nuque alors que j’y vais en douceur. « Gallagher, je suis pas en sucre, vas-y franchement. » Avec classe, s’il vous plait. Je me redresse alors, retirant mes vêtements rapidement pour aller la pénétré, franchement, comme madame le désire. Au moins, elle sait ce qu’elle veut, et pour l’instant c’est moi qu’elle désire. « BORDEL ! » Elena me prend alors le visage pour m’embrasser brutalement, dois-je comprendre qu’elle n’aime pas vraiment la douceur ? Nous nous prenons à ce jeu pendant de longues minutes, voir des heures qui sait ? Nos gémissements fusent dans l’appartement de la jeune femme, et je ne peux pas ignorer le fait que je prends mon pied, qu’est-ce qu’elle peut être douée ! L’orgasme finissant par nous saisir, il ne fut pas vraiment longtemps pour qu’Elena se relève, pour enfiler un boxer et un débardeur. Je m’appuie sur les coudes, sourcils froncés. « Tu fous quoi ? » Je me relève finalement à mon tour. « Je… Ecoutez c’était sympa mais ça ne sera qu’une seule fois. Vous feriez mieux de rentrer chez vous. » OK… Sympa, donc je lui serre de sex-toy et après on se serre la main et chacun de son coter ? Je hausse les épaules, attrapant mes vêtements pour les remettre alors qu’Elena me pousse finalement dehors. « C'était ... Mh, c'était agréable, je ne vais pas mentir, mais je n'aurais pas dû. Alors juste ... Rentrez chez vous, s'il vous plaît. » Elle ouvre la porte, et je la regarde incrédule. Je passe finalement la porte avant de me retourner sur la jeune femme, tout sourire. « Demain, je serais vous. Je regarderais le magasine, je suis sûr que vous y trouverai quelque chose d’intéressant. » Plus connard que ça ? Il n’y a pas, mais au moins, je peux être sûr qu’elle regarderait. « Allez vous faire foutre. » Puis elle me claque la porte au nez, et j’étouffe un petit rire en haussant le ton. « Ce fut un plaisirs Mademoiselle Blueberry ! »

Nos tensions ont fini par se calmer, enfin… C’est un bien grand mot en réalité. Mais elles sont apaisées un minimum tout de même. Ne laissant plus que la place à des disputes enfantines, ou des insultes médiocres. J’ai quand même réussi à l’insulter publiquement de « Reine des Putains » puisqu’elle m’a confié que certaines personnes l’appelaient la « Reine des Neiges » de par sa ressemblance avec la fameuse Elsa. Quand je dis que les insultes ne volent pas haut… Et pourtant, je crois qu’elle m’en a énormément voulu après ça. A tel point que lorsqu’une fois elle m’a croisé dans la rue, appareil photo braqué sur elle, elle est venue et me l’a brisé en miette. Oui, oui. En miette. J’étais loin de m’imaginer qu’un si petit gabarit pouvait autant s’acharner. Je la revois sauter à pied joint sur l’appareil photo, sous mes yeux, avant de partir comme si de rien était. Je l’ai détesté, et je la déteste encore un peu pour ça. Quelques jours plus tard, j’ai découvert un paquet devant ma porte où trônait un nouvel appareil photo. Ce jour-là, je l’ai croisé à la plage d’ailleurs, je venais de perdre Aylina, et elle était avec elle, en train de faire des châteaux de sables, un contexte touchant si on oubliait qu’elle avait brisé mon appareil.

« Je présume que maintenant, en plus d'être un connard hypocrite et égocentrique, je suis un papa indigne. » Je fixai attentivement Aylina qui venait de partir en courant vers le bord de l'eau, riant de bon coeur au contact des vagues qui passaient autour d'elle alors que son frère pêchait plus loin. J'avais horreur de perdre mes enfants, et c'était toujours une angoisse constante quand ça se produisait, je crois que je finirais cardiaque si ça continu. « Tu es un connard hypocrite et égocentrique, oui. Mais un père indigne ? » Je me mordis légèrement l'intérieur des joues en tournant enfin les yeux vers Elena, bon sang elle est tellement belle. « Certainement pas. » Je hochai la tête en me reportant sur mes enfants qui semblaient heureux de cette après-midi traditionnelle comme nous aimions en faire, bien que parfois le temps ne soit pas vraiment au rendez-vous. « J'espère que tu vas bien en tout cas. » « Ca va. » Une réponse un peu trop simple à mon goût, mais je ne cherchai même pas à essayer de savoir le pourquoi du comment, elle n'est pas mon amie, et je ne vois pas pourquoi j'écouterai ses problèmes et sincèrement je doute qu'elle veuille m'en parler. Dans un soupire je finis par me mettre à genoux en retirant mon tee-shirt pour me retrouver simplement en short de bain, pourquoi ne pas profiter de ce temps radieux ? Et tout oublié l'espace d'une journée ? « Bon allé, on va se baignés ? L'eau n'est pas si froide que ça. » Je me levai à ce moment-là en lui tendant la main pour l'inviter à faire de même. Elena se retrouvait contre moi à la seconde qui suivait, je me sentis légèrement mal à l'aise une fois de plus et reculai également d'un pas. J'avais l'impression d'être un ado pré pubère avec la fille qui lui plait... « Je n'ai pas de maillot. » Je haussai les épaules, au diable le maillot non ? Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle retirait déjà son jogging pour dévoiler un beau petit short blanc, bien transparent à mon avis. Je ne pus réprimer un sourire en la découvrant ainsi, visiblement elle acceptait mon invitation. « C'est parfait comme ça.. » Oh oui... elle était vraiment parfaite ! Je ne savais pas vraiment comment décrire cet instant, peut-être étais-je heureux qu'Aylina ait voulu que la blondinette reste avec nous ? Ou... non en fait je me sentais vraiment bien, comme soulagé d'un poids. J'allais commencer à avancer quand elle se stoppait pour me parler de notre mésaventure quelques jours auparavant. « Je suis désolée pour ton appareil photo. J'étais de mauvaise humeur, indisposée, tu m'as prise pour une conne et Matthew est venu mercredi matin pour prendre les jumeaux pour une dizaine de jours … J'ai pété les plombs, et c'est ton appareil qui en a fait les frais. » J'inspirai profondément en repensant à mon appareil brisé en morceau sur le trottoir, j'avais bien cru qu'elle ne s'arrêterait jamais et qu'elle continuerait à le mettre en miette... Cette fois-ci ce fut à moi de baisser les yeux, je croyais néanmoins à ses excuses étant donné qu'elle m'en avait offert un nouveau que je n'ai toujours pas ouvert... « Tu peux m'en vouloir. Mais moi aussi je t'en veux. Que t'ailles en sauter une autre, je m'en fous, mais me poser un lapin pour ça … Je sais que je vaux pas le coup comparée à certaines nanas, mais c'est vexant de me le rappeler de cette façon. Quoi qu'il en soit, je pense que nous sommes quittes, alors … Le dernier à l'eau paie sa tournée de glaces pour le goûter. » Et elle partit en courant vers l'eau, je secouai la tête en la regardant faire alors que les vagues commençaient à l'engloutir légèrement. Oh et puis merde ! Je me mordis la lèvre inférieure et partit à sa poursuite, il était évident que j'allais perdre vu le temps que j'avais mis à me décider mais c'est pas grave. J'arrivai à la hauteur de la jeune femme et la saisi par la taille pour l'attiré avec moi sous l'eau avant de ressortir avec elle hilare. Je la regardai droit dans les yeux à ce moment-là, mes doigts caressant sa joue en douceur avant de reculer en l'éclaboussant. « Je te pardonne pour l'appareil photo. Et d'ailleurs... merci pour celui que tu as laissé devant ma porte, c'est gentil. » Je jetai un coup d'oeil à Aylina avant de me reporter sur la jeune femme, prenant sa main sous l'eau alors que je restai à genoux. « Je suis aussi désolé de t'avoir posé un lapin. Et de t'avoir insulté aussi alors que j'étais en tort. Et d'avoir publié un article sur tes enfants... Et aussi, je suis désolé de t'avoir dit que je regrettai ce qu'il s'était passé entre nous... » Au moins ça c'est dit, il est clair que je ne regrettai absolument rien, sauf l'article sur les jumeaux, aujourd'hui encore je m'en mordais les doigts. Je me relevai finalement en me rapprochant d'elle, collant presque mon corps au sien. « Je n'ai jamais pensé à ce que j'ai pu te dire jeudi soir... Tu me manques.. » Je souris de nouveau alors que ma fille se rapprochait de nous pour me sauter dessus, je la pris dans mes bras en la soulevant et lui embrassai la joue. « Et... étant donné que j'ai perdu la course. Tout à l'heure ça sera tournée de glaces pour tout le monde ! » La petite se penchait en arrière en ouvrant grand les bras dans un cri de bonheur. « OUI !!!! » Je ris à tant d'enthousiasme de sa part et elle se redressait contre moi avant d'essayé de me grimper dessus. Je finis par l'envoyer en l'air pour qu'elle saute dans l'eau et nous éclabousser à son tour. En fait, je n'aurais pas pu rêver mieux pour cette journée. Je me rapprochai d'Elena pour entourer sa taille tendrement en rapprochant mes lèvres de son oreille. « Prête à prendre ton envol... ? » J'embrassai rapidement sa joue en me baissant pour qu'elle prenne appui sur mes mains et ainsi l'envoyer en l'air elle aussi. C'est ça d'être un poids plume...

Après ça, qu’est-ce que j’ai galéré. Ah ça oui… Elle voulait être sûre, elle voulait être prête à pouvoir me donner ce que je voulais. Parce que moi, je l’aimais plus que tout au monde, parce que je savais que c’était elle la femme de ma vie. D’ailleurs, courant Août 2014, je lui ai sorti le grand jeu, profitant d’être –enfin- rédacteur en chef, j’ai publié un matin une photo de nous deux en première de couverture, avec écrit au-dessus « Marry Me ». J’ai d’ailleurs eu de la visite à la pause déjeuné. Elena qui –comme à son habitude- hurle dans les locaux pour me trouver, et ainsi attirer l’attention de mes collègues. A la voir, j’ai cru qu’elle était complétement furax, prête à me jeter le magasine à la gueule, et me reprocher tout un tas de choses, comme quoi je suis immature ou encore, inconscient de l’avoir affiché publiquement. Mais non, au lieu de ça, elle m’a sauté dans les bras pour m’embrasser, heureuse. « Oui, oui, oui et encore oui. » M’a-t-elle répété. Je crois que je ne l’ai jamais vu aussi heureuse, alors c’est pourquoi je suis agenouillé et je lui ai présenté un petit écrin en satin où se trouvait une magnifique bague en or, ornée d’un sublime diamant, assez visible. « Donc, tu veux bien être ma femme ? » C’est là que tout notre bonheur a vraiment commencé, au moment où j’ai réellement passé cette bague autour de son doigt, peut-être bien trop voyante, mais rien ne l’est assez à mes yeux quand il s’agit d’Elena Blueberry. Pendant plusieurs mois nous avons organisés le mariage, Aylina est d’ailleurs partie avec elle et Isis pour choisir une robe de mariée, et bien entendu, elle n’a pas hésité à m’accompagner pour me trouver un costume. Je lui ai promis un mariage de princesse, le mariage de ses rêves, celui qu’elle a toujours imaginé depuis sa plus tendre enfance. Et j’ai ainsi tout fait pour le lui offrir.

« Tu es magnifique Mathéo, regardes toi ! Un vrai prince. » Je me fixe dans le miroir de ma chambre, passant mes mains sur mon costume comme si j’enlevai des plis imaginaires. Ma mère me fait pivoter pour que je sois face à elle et remets ma cravate en place avant de m’embrasser la joue. « Je suis stressé. Tu peux pas imaginer. » Je me gratte l’arrière de la tête et elle m’emporte avec elle hors de la maison, si on continu comme ça on va être à la bourre, et je pense qu’Elena me le fera payer. Arrivé devant la mairie, je salue tous les invités, même mon parrain a fait le déplacement. Il me serre dans ses bras et je manque d’étouffer. « Tu es tellement beau Mathéo ! » Je souris légèrement et me recule en le remerciant. Mes enfants sont là, tous les deux aussi beau l’un que l’autre. Je me reporte vers Isis et lui embrasse la joue. « Tu es sublime. » « Je te retourne le compliment, mais attends de voir ta femme. » D’ailleurs, tout le monde est là. Maël est censé l’amener. Plusieurs minutes passent, je regarde mon téléphone, l’heure aussi est passée. Le maire sort pour venir me voir, et je secoue la tête en haussant les épaules. « Il y a peut-être les bouchons. » Je vois bien qu’Isis essaie de rassurer, et c’est adorable de sa part. « Ouais.. » Mon téléphone sonne soudainement, c’est Elena. Je souffle de soulagement et décroche finalement. « Bébé ! T'es où ? La cérémonie commence dans cinq minutes. » Je sens qu’Elena n’est pas bien à l’autre bout du fil. Je fronce les sourcils et m’écarte un peu des invités. « Je … Je ne vais pas pouvoir venir. » Je me mord la lèvre et me mets à rire nerveusement. « T'as jamais été très douée en blagues, ma puce. » Je soupire et jette un œil au Maire qui commence à s’impatienter, je lui fais signe de deux minutes et me concentre sur Elena. « Ce n'est pas une blague, Mathéo. Je … Je ne peux pas t'épouser. » Mon esprit se bouscule. Je ferme les yeux en me pinçant l’arête du nez alors que j’essaie d’assimiler le fait qu’elle ne viendra pas. C’est pas possible, on avait tout prévu, et hier encore tout allait bien entre nous. « Qu'est-ce que tu racontes, putain ?! » Je lâche subitement. J’avoue que je ne comprends rien, j’ai juste l’impression de vivre un cauchemar. Après-tout, au fond, il aurait fallu s’en douter. J’ai un peu de mal à entendre Elena, j’ignore où est-ce qu’elle se trouve, mais le bruit qui raisonne est vraiment pénible. « Je suis désolée Mathéo. Je suis incapable de te donner ce que tu veux … Tu sais, je … Je vais te dire quelque chose de très égoïste. Tu m'as tellement donné. Tu es l'homme le plus gentil, généreux et altruiste que j'ai rencontré. Tu es l'homme de ma vie, mais je ne suis pas la femme de la tienne. Tu trouveras quelqu'un de bien mieux que moi. Qui t'aimera, sûrement pas plus que moi, mais qui, elle, ne doutera jamais. Je … Je ne peux juste pas faire ça. Je suis désolée … Je suis désolée Mathéo. » Des excuses, encore des excuses. J’en ai rien à foutre de ses excuses, je veux seulement qu’elle soit là, près de moi. On est censé se marier d’ici cinq petites minutes, et elle n’est pas là. « L'embarquement pour le vol 1985 à destination d'Atlanta va commencer. Prière de bien vouloir vous présenter à la porte d'embarquement. » J’ouvre la bouche en entendant l’annonce de l’embarquement. A l’aéroport ? Carrément ? Je secoue la tête et me tourne vers Isis, alors qu’elle se rapproche subitement de moi. « Je dois y aller. » « Non Elena, attends … Ne me fais pas ça, tu … C'est pas possible. » Je suis départagé entre plusieurs émotions là. J’essaie de rester droit, et de ne pas éclater en sanglots. « Pardonne moi … Je t'aime. Je t'aime plus que tout, mais je ne peux pas ... » Je t’aime… Elle est sérieuse ? [BIP. BIP. BIP.] J’enlève le téléphone de mon oreille alors qu’Isis me prend la main. Je tourne la tête de gauche à droite, les yeux brillants. « Je… Elle… Elle ne va pas venir… Elle…. Oh mon dieu… » Je porte une main à mon ventre pour m’éviter de tomber brutalement, et étouffe un sanglot. Tout le monde me regarde. Et alors sans réfléchir je pars en courant, aussi vite que possible pour rejoindre ma voiture. Tout ça n’est qu’un cauchemar…


Dernière édition par Mathéo A. Gallagher le Mer 14 Oct - 14:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo   Pick me, choose me, love me. ♦ Mathéo EmptyDim 11 Oct - 15:07

Once Upon a Time...


Welcome back to Southport

25 Octobre 2014.

« On va où papa ? » Je regarde Aylina dans le rétroviseur, elle semble inquiète. Il faut dire que sur un coup de tête, j'ai rempli la voiture de nos affaires les plus précieuses, et j'ai ordonné aux enfants de monter dedans. « A Atlanta ma puce, tu verras c'est joli ! » Je souris pour la réconforter. Mes yeux se posent sur la maison que j'ai occupé pendant toutes ces années, où par la suite, Elena est venue y vivre avec les jumeaux.

Depuis son départ, j'ai l'impression d'être totalement vidé, anéanti. J'ai quitté mon boulot au magasine de San Francisco, je suis devenu une vraie loque humaine. Il me reste seulement un brin de force pour m'occuper de mes enfants. Je ne me suis jamais senti aussi mal, je ne pensais pas qu'il était possible d'avoir aussi mal, justement. Les seules fois où j'arrive à fermer l'oeil, je me réveil en larmes, suppliant encore et encore mon ex-fiancée de revenir. A cette heure-ci, nous devrions être mariés, et heureux.

Nous avons mit plusieurs heures pour finalement atteindre Atlanta. J'ai trouvé un hôtel, pas très cher et convenable pour nous accueillir quelques temps. La femme de l'accueil semble attentionnée, et aimante envers sa clientèle. Alors, c'est tout naturellement que je lui ai vaguement expliqué ma situation, le pourquoi du comment nous sommes ici. J'en ai d'ailleurs profité pour lui montrer une photo de ma fiancée, ainsi que des jumeaux. « Est-ce que vous connaissez cette femme ? Et ces deux garçons ? » Evidemment, elle m'a répondu par la négation. Les recherches promettent d'être longues, très longues. « Si jamais vous la voyez, prévenez moi, s'il vous plait. Ou laissez moi un mot. Mais dites le moi... »

« Un, deux, trois ! Tout le monde fait comme Nolann ! » Et c'est sans hésité que nous avions prit la pose, en offrant notre plus belle grimace. Elena éclate de rire, et court vers nous, avant de dévier vers Aylina qui s'enfuit en hurlant de toutes ses forces. « Noooooooon !! Maaaaaaaam's !! Ne me manges paaaaaaaaas !!! » La jeune femme me donne le téléphone dans la main, avant de reprendre sa course en direction de la fillette, pour l'attraper ensuite dans ses bras. « Je meuuuuuuurs de faim !!! » Je ris en voyant la scène. Je me retourne, et regarde les jumeaux, qui creusent tous les deux dans le sable, aidé de Nolann. « Ouuuuuuah ! Il est trop beau ce... trou ? » Je lance, avant de pouffer de rire, puis de me reporter sur Elena et Aylina. « Mat ! Arrêtes de filmer, et viens. J'ai besoin d'aide pour la manger ! » La jeune femme me regarde, et me fait signe de venir. Comme si j'allais manger ma propre fille, c'est impensable. Je reste près des jumeaux. « Non. Je préfère un rôti plus petit ! » Et pour joindre les gestes à la parole, je montre Wayne.

Je stop la vidéo, et fixe le vide alors que les larmes me montent aux yeux. Je resserre l'oreiller entre mes bras, et me laisse finalement submerger, une nouvelle fois. Les enfants ne sont pas là pour me voir pleurer, ils dorment à poings fermés tous les deux. Je crois que mon quotidien est devenu tel, depuis que j'ai perdu la femme de ma vie. J'ai beau cherché, encore et encore, je ne vois pas en quoi j'ai pu mal agir avec elle. En quoi j'ai pu être mauvais, ou inintéressant ce qui lui a donné envie de me quitter. Je ne comprends pas.
Lentement, je compose le numéro de la jeune femme, et porte mon téléphone à l'oreille. Aucunes tonalités, je tombe directement sur sa messagerie. Sur Facebook, elle ne répond pas non plus. Le silence radio, le silence le plus horrible de ma vie. « Elena... je t'en supplie, réponds moi... Je t'aime... Et tu me manques... Pourquoi t'es pas là... ? Réponds moi, bébé. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. Je suis désolé si j'ai fait quelque chose de mal... » Je raccroche quand je n'arrive plus à contrôler mes sanglots, et enfonce ma tête dans l'oreiller, étouffant ainsi mes gémissements douloureux. Demain, dès la première heure, je partirais à la recherche de la jeune femme. Je retournerai Atlanta entièrement s'il le faut.

07 Janvier 2015.

« La maitresse est trooop sympa ! » Je regarde Aylina qui s'appuie sur la table de la cuisine en se dandinant comme à son habitude. Nous avions emménagés hier, sur un coup de tête. A vrai dire, ces trois derniers mois ont été guider sur des coups de têtes. Depuis le départ d'Elena, je suis complètement paumé, je ne me reconnais plus, et même mes propres enfants semble s'inquiéter pour moi. Nous avions passé quelques semaines sur San Francisco, puis nous avions prit la route pour Atlanta, et nous sommes restés deux mois, jusqu'à ce que je perde patience et décide de venir revenir vivre à Southport. « Ouhou ! Papa ! Tu m'écoutes ? » Je secoue la tête et baisse les yeux sur ma fille, me baissant ainsi pour la prendre contre moi. « Excuses moi. Donc tu me disais que ta maitresse était gentille ? » Je souffle doucement, comme pour essayer de me faire pardonner. « Oui elle est trop sympa. Elle me fait penser à Mams un peu, et... » Aylina se tait instantanément, portant une main sur sa bouche. Je lui offre un léger sourire et caresse doucement ses cheveux. « Eh.. Tu as le droit de parler de Mams, tu sais ? » Elle hoche la tête et passe ses petits bras autour de mon cou. Je ferme les yeux quelques secondes et me détache finalement d'elle pour me remettre debout. « Bon allé, tu vas être en retard après. Files. » Je devrais sûrement songé à les mettre à la cantine, mais pourquoi faire ça alors que l'école est non loin de chez nous ? Aylina part en courant, rattrapant son frère Nolann pour aller tous les deux ensemble. Je reste à les surveiller jusqu'à ce que je ne puisse plus les voir. J'ai horreur que l'on aborde le sujet d'Elena à la maison, mais au fond, je sais que c'est plus fort que ma fille, qu'elle en a besoin. Pendant tout ce temps, elle a été comme une mère à ses yeux, elle était même avec elle pour choisir la robe du mariage. Elle y tenait vraiment à coeur, et m'a avoué ne pas devoir dire tous les secrets sur ce qu'elle a entendu à la boutique. Je m'appuie sur le rebord de l'évier, étouffant un sanglot. Deux jours avant, j'ai apprit qu'Elena avait essayé de se suicider, c'est son frère Maël qui a prit l'initiative de me le dire. Et si elle n'avait pas survécu ? J'aurais dit quoi à mes enfants ? Comment je leur aurais annoncé ? Je détourne le regard sur une photo de nous six. Notre famille. Elena et ses jumeaux, et les enfants et moi. J'attrape le cadre et le renverse pour ne plus à voir ces sourires angéliques. Tout est terminé à présent.

Je traverse la rue pour me rendre à l'épicerie. Ma vie a prit un nouveau tournant. J'étais devenu rédacteur en chef du San Francisco Magazine, et j'avais même ma place pour faire de la télévision, mais non. J'ai tout lâché, et je me retrouve gérant d'une petite épicerie de village. Non pas que je ne l'aime pas, bien au contraire. J'y ai passé mon enfance. Mais justement... Tout mes souvenirs sont ici, les fou-rires avec mon père. Et quand je lève les yeux vers la maison, je revois encore les flammes qui l’engouffrent d'un coup, ôtant la vie de mon père sans aucunes hésitations. J'inspire un bon coup, jetant ma cigarette sur le sol pour rentrer dans la petite boutique. Je n'aies pas utilisé de caisses enregistreuses depuis un moment, et ça a été dur de me remettre dans le bain. Concentré sur les diverses commandes du magasin, je n'entends pas la porte s'ouvrir. Je gribouille sur une feuille, essayant de rapidement me remémoré tout ce que nous avions en stock ou non. Ce métier est bien plus compliqué que ce que je pensais en arrivant ici. Je ne donnerai tout pour ravoir ma place de journaliste. Ca me manque, mon ancienne vie me manque, ma femme me manque. J'attrape la feuille de commande entre mes doigts, rien ne vaut un petit tour de magasin. Je me retourne alors, au moment où j'entends un petit bruit. Doucement, j'attrape la batte de baseball et me dirige vers la porte d'entrée. « Y'a quelqu'un ? » Pas un chat. Je fronce néanmoins les sourcils quand j'entends des trucs tomber juste derrière le rayon où je suis. Je me rapproche brusquement pour enfin oser faire face à l'intrus. C'est seulement Elena. Elena ? Mes yeux s'écarquillent, et je baisse doucement ma garde, laissant la batte reposer le long de mon corps. « J'ai chu. » Je penche la tête sur le coté, mon coeur s'emballe à ce moment-là. Je ne suis pas en train de rêver, n'est-ce pas ? Qu'est-ce qu'elle fiche ici ? Je me mords la lèvre sans trop savoir quoi dire à ce moment-là.

« Tu fous quoi ici ? » En réalité, c'est pas vraiment la question que je voulais poser, mais tant pis. Je lâche finalement la batte qui s'écrase par-terre dans un bruit sourd de fracas, m'arrachant un léger sursaut. « Des courses ? » Elena est très pertinente, mais là j'avoue que ça m'agace au plus haut point. Qu'elle me regarde comme ça, et me réponde une telle... merde, c'est insupportable. Jouons au plus malin. Je grimace et finis par reculer encore un peu, sans la quitter des yeux. Je sais pas pourquoi, j'ai juste l'impression qu'une fois le dos tourné, elle va m'assommer à coup de batte. Encore un coup dans le dos, comme elle a dû prendre l'habitude de le faire. Je me baisse prudemment pour récupérer l'arme de bois, puis tourne les talons vers la caisse alors que je dépose la batte dans un coin. Je l'ai cherché dans tout Atlanta, et il a fallut que je la retrouve ici, dans cette épicerie. « T'es pas la bienvenue ici. Casses-toi. » Je suis en colère, et ce depuis qu'elle m'a abandonné. Je ne cherche d'ailleurs pas à cacher mon agacement. La voir ici me perturbe. Je m'appuies sur le comptoir de la caisse en baissant la tête sur mes mains. Mes mains qui auraient dû être pourvues d'un anneau doré, signe de notre amour mutuel. L'anneau que ma mère a finalement décidé de me donner, l'anneau de mon père, qui elle espère ira à Nolann un jour. Je le lui ai rendu, je crois que ça l'a un peu blessé, mais elle a finit par comprendre que je pouvais pas le garder, pas cette fois-ci. Ca serait irrespectueux de le porter alors que je ne suis pas marié. « Euh non ? Tu m'excuses, j'ai des courses à faire, je partirai pas avant d'avoir fini. » Je relève les yeux alors que je suis sa jolie tête blonde à travers les rayons. Elle est belle. Que dis-je, elle est magnifique. Je me mords la lèvre, son visage me hante à chaque fois que je ferme les yeux. Je le connais par coeur, la moindre petite mimique, la moindre petite marque, ses tâches de naissance, ses petits défauts, ses grains de beauté. Tout. Elena Bluberry n'a plus aucuns secrets pour moi. Au fond, je conçois qu'elle puisse terminer de faire ses courses, mais c'est la dernière fois. « Profites-bien Elena. C'est la dernière fois que tu mets un pied ici. Je ne veux pas que les enfants te voient. » Je sors la feuille de commande et la repose devant moi, essayant de me concentrer sur celle-ci. J'attrape une bouteille d'eau, et la porte à mes lèvres. Pendant quelques secondes j'ai hésité à lui envoyer dans la gueule, mais ça ne serait absolument pas correct. « J'habite ici. » Je m'étouffe brutalement, avalant l'eau de travers. OK ! Alors, quelle la probabilité de se retrouver ici, pour de bon ? Je me le demande. Je reprends lentement mes esprits, ne la quittant à présent plus des yeux. « Depuis la fin du mois de Février. J'ai emménagé avec les jumeaux, et Maël. » Maël... Comment dire que je lui voue aussi une haine sans limites à celui-là ? Nous étions un peu proches, mais sans trop non plus. C'était lui qui était chargé d'emmener sa soeur jusqu'à moi, jusqu'à la mairie. C'était lui aussi, qui devait la guider jusqu'à l'autel. Je m'essuie la commissure des lèvres sans un mots. Je suis totalement choqué.

Je prends un stylo et joue machinalement avec. Je crois rêvé, ou alors je suis en plein cauchemar. Doucement, j'appuie sur l'intérieur de ma main avec la mine du stylo. Une fine douleur apparaît. Je ne rêve pas bordel. Elena est bien là, dans mon épicerie, à faire ses courses. Je croise les bras sur mon torse, et m'appuie contre le meuble derrière moi. Elle est loin notre vie à tous les deux. Nos buildings, ainsi que nos tenues de travail. L'époque des costumes, cravates ainsi que des robes toutes aussi classe les unes que les autres est révolu. Cette époque où j'épiai la vie de mon ex-fiancée. Où vers la fin, quand elle me croisait derrière mon appareil photo au milieu d'autre paparazzis, n'hésitait pas à venir me voir, attraper ma cravate et m'embrasser pour ensuite repartir. Cette époque me manque, notre vie me manque. J'aimais tellement voir son petit sourire malicieux se dessiner. La façon qu'elle avait de se mordiller la lèvre inférieure. Tous les soirs nous nous empressions de rentrer pour nous retrouver. Parfois elle ou moi bossions, mais nous étions ensemble, et c'était juste ça le principal dans nos vie. « Pourquoi t'es là ? » Je relève les yeux vers elle alors qu'elle vient de se tourner vers moi. C'est vrai, j'ai complètement omis de lui dire que je vis ici. Je hausse les épaules, et me racle la gorge, encore douloureuse de mon étouffement. « Aussi fou que cela puisse paraître, je vis ici. J'ai décidé de revenir. » Je me détourne, ne cherchant même pas à capter une quelconque réaction de sa part, je m'en contrefiche. Elena semble mine de rien tout aussi perturbée que moi. J'esquisse un faible sourire ironique. « Si tu voulais me fuir, c'était pas la meilleure solution de venir habiter ici. » Je repose mon regard sur la jeune femme, lèvres pincées. Elle serre un de ses poignets entre ses doigts, et je contourne la caisse pour venir saisir ses bras, et empêcher qu'elle ne se fasse plus de mal qu'autre chose. « Arrêtes ça. » Je murmure sur un ton qui se veut autoritaire. Mon coeur s'emballe à cette proximité, et je me détache d'elle brusquement, portant mes mains derrière ma tête. Je crois rêver, mais je ne rêve absolument pas. Je pointe subitement un doigt vers elle, totalement perdu, et désemparé. « Je... j't'ai cherché dans tout Atlanta ! Et t'étais ici tout ce temps ? » J'ai changé les enfants d'école deux fois en l'espace de trois mois, je les ai perturbés eux aussi. Mes lèvres s'étirent alors que je me met à rire doucement. Non pas un rire joyeux ou je ne sais quelle autre connerie. Un rire des plus jaune et ironique qui soit.

25 - 26 Janvier 2015

Debout, face à Elena, qui est assise sur le plan de travail de sa cuisine, je prends son visage entre mes mains, et l'embrasse langoureusement. Mon coeur bat à tout rompre, je crois que c'est le bon moment. Depuis tout ce temps passé loin d'elle, je vais enfin la retrouver complètement. Tendrement, je viens déposer ma main sur sa joue, et souris contre ses lèvres. « Il ne va pas débarquer.. ? » La jeune femme se recule de moi, et secoue la tête. Le il en question, c'est Saphyr Vilkas, son... mari ? Oui voilà, son mari. Avant, il avait le simple statut de meilleur ami, mais maintenant c'est une autre histoire. D'après ce qu'elle m'a raconté, ils sont allés à Las Vegas, et ils se sont mariés. J'ai mal intercepté cette nouvelle, elle m'a quelque peut brisé le coeur, une énième fois. Elle qui m'avouait vouloir tout faire pour me retrouver, se "battre". Ah oui, elle se bat bien dis donc...

Ses mains se promènent sur mon torse, et défont les boutons de ma chemise. Je baisse les yeux dessus, dans un petit sourire, avant de retourner fondre sur les lèvres de la jeune femme. Qu'importe le fait qu'elle soit mariée ? A ce moment-là, elle est seulement avec moi, elle est pour moi. J'ignore combien de temps s'écoule, mais tout ce que je sais, c'est que nous sommes nus à présent, l'un en face de l'autre. Je regarde attentivement son visage, et lui souris pour la rassurer. De ce que j'ai comprit, elle n'a pas eu de relations sexuelles depuis plusieurs fois, notamment depuis la perte de notre enfant, Thaïs. « Doucement, ok ? » Je ne prête pas vraiment attention à ses paroles. Je sais que si j'y vais doucement, elle risque de se bloquée. Mes mains se posent sur sa taille, et je la pénètre, sans crier gare. « MATHEO !! » Son visage contre mon torse, ses ongles dans ma chaire, elle semble me demander d'attendre. Pourtant, je commence à bouger mes hanches en elle, de plus en plus fort. « Arrêtes... Me supplie-t-elle. ARRÊTES !! » Elle me pousse violemment, et je recule. Ses yeux sont remplis de larmes, elle n'ose même plus me regarder. « Oh mon dieu... » Je me passe une main sur le visage, et me penche sur l'évier alors qu'un haut le coeur me prend les tripes.

J'ai passé toute la soirée avec elle, je l'ai couché dans son lit, je l'ai câliné, et j'ai attendu qu'elle s'endorme, du moins c'est ce que je pensais. Puis Saphyr est arrivé, et je suis reparti.
Le lendemain, j'ai voulu me faire pardonné, alors sans hésiter, je lui ai proposé une sortie en mer, histoire de pêcher. Nous avions pas mal blaguer à l'époque, à propos de la pêche en Louboutin, je me suis donc servi de ça, pour essayer de calmer les tensions. Tout s'est bien passé, nous avons même rit tous les deux, je l'ai prise dans mes bras, elle dans les siens. Pourtant... Il n'a pas fallut deux secondes pour que tout dérape.

« Tu crois vraiment qu'on arrivera à passer au dessus de ça ? Tu crois vraiment que tu arriveras à me regarder sans y penser ? Et quand on fera l'amour hein ? Tu crois vraiment que ça ne va pas te revenir en tête ? » « Tu veux que je sois honnête ? Quand je devrais refaire l'amour, ça sera sûrement pas avec toi en premier. » Mon sang se glace à cet aveux, alors sans répondre, je démarre le bateau pour rentrer au port. Je ne sais pas pourquoi je le prends mal, pourquoi je suis blessé. Je sais que j'ai fait quelque chose de mal, et que je dois me faire pardonner pour tout ça. Mais le fait qu'elle puisse désirer un autre homme me rend dingue.
Je saute du bateau pour l'amarrer. « Merci pour la journée. » Me lance Elena, en sortant à son tour. Quand elle s'éloigne sur le ponton, j'ose enfin la regarder. « Si tu couches avec un autre. C'est terminé. » Elle se retourne, l'air visiblement furieuse, pourtant, je soutiens son regard. « Tu oses ? TU OSES ?! » Sans prévenir, sa main s'écrase sur ma joue, avec violence. « Tu te prends pour qui, Mathéo ? Tu as abusé de moi, tu as totalement ruiné mon estime et ma confiance, et tu oses m'interdire d'essayer de me débloquer avec un autre homme ? Mais tu sais quoi, si tu veux absolument que je ne couche qu'avec toi, t'as qu'à m'enfermer quelque part et venir me sauter sans même me demander mon avis, hein. Au moins, TU seras heureux comme ça. T'es vraiment qu'un... » Je me sens totalement bouillir à l'intérieur, alors qu'elle continu son blabla, avant de tourner les talons. J'attrape sa main, et la retourne brusquement vers moi, pour la forcer à me faire face. « Tu te prends pour qui toi aussi ? T'es qui pour me gifler comme ça ? Hein ? T'ES QUI !? » Pour la première fois de ma vie, je lève la main sur elle, et lui frappe la joue avec force. « T'es personnes ! T'as pas à me giflé, t'as comprit ça ? » Jamais, je n'aurais pensé m'énerver à ce point. Jamais, je n'aurais pensé pouvoir lever la main sur une femme, encore moins celle que j'aime. Mais visiblement, la jalousie prend facilement le dessus. « Tu... Tu m'as... » Sa main tremble, mais je n'y prête aucunes attention. Mon coeur bat à tout rompre à cet instant, et je ne discerne aucun autre état d'esprit, que la colère qui émane de moi. « Je me prends pour qui ? Pour la femme que tu as violé. Mais c'est vrai, c'est rien. Ca me donne absolument pas le droit de t'en coller une ou de te détester. C'est vrai ça. Tu m'as juste légèrement forcée à faire l'amour, je suis idiote, c'est pas si grave après tout. » « Donc ça y est ? C'est plus un incident ? T'AVOUES ENFIN QUE C’ÉTAIT DU VIOL !! » J'agrippe les cheveux de la jeune femme, et les tires en arrière pour ainsi la forcer à me regarder. Je ne me reconnais plus. « Je m'en veux tu comprends ça ? Et non je ne te demande pas de me pardonner, je ne te demande pas non plus de ne pas me détester. Je t'aime plus que tout au monde Elena, et toi, tu vas coucher avec un autre type... C'est vraiment ce que tu veux ? Très bien. » « T'en as l'air tellement convaincu que... Aïe ! Mathéo tu me fais mal, lâches moi.. » Des bruits de pas se font entendre sur le bois grinçant du ponton. La seconde d'après, je sens quelqu'un faire pression sur mon bras, et je lâche les cheveux d'Elena, pour ensuite me retrouver au sol, les mains dans le dos. « J't'aime plus que tout bébé... » Le policier m'attache les mains dans le dos. Sincèrement, j'aimerais bien savoir qui l'a appelé celui-là. Ma mère est là, elle s'avance vers nous lorsque je suis debout. Je vois bien qu'elle est furieuse elle aussi. « J'voulais pas te faire de mal. J'voulais pas... Je lance, affolé. T'as réussi à ameuter Southport bébé ! » Je pouffe de rire, avant de me stopper en voyant les enfants plus loin, sur le pas de la porte de ma maison. « Je voulais pas... Pardon, je... Pardon. Je suis désolée... » Je ne prête aucunes attention à la jeune femme, bien trop préoccupé par la vue de Nolann et Aylina. Pourtant, je suis bien forcé d'avancer à cause de la pression que le flic fait sur moi. Je baisse les yeux, honteux de l'image que je leur montre.


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Mathéo A. Gallagher

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